Los pies en la tierra, los ojos en el cielo

September 30th – December 20th

” Il y a t’il un avant et un après ? Où commence, où prend fin la destruction, la douleur … ? L’incrédulité me saisit, cette toile de 9 mètres qui s’étend dans la salle d’exposition nous questionne.

L’installation est partie d’une série de dessins faits pour la plupart lors de nuits silencieuses, lucides et confuses tout à la fois, une série commencée en 2019, avant la pandémie, et qui se poursuit jusqu’à ce jour.

Sur Raquel Forner*, une œuvre que j’admire depuis mes 12 ans, quand je l’ai découverte pour la première fois au MNBA*.

En entrant dans la salle de la collection Amalita Fortabat*, je n’ai pas eu de doute, mon regard s’est posé là, la femme, l’oiseau, le présage et les yeux dans le ciel, elle serait une partie de mon inspiration, je ne crois pas en la pure douleur ou le pur plaisir, avec elle je ressens la vulnérabilité et le pouvoir.

Elle, le personnage sera mon alter ego, mémoire qui joue avec les chardons au coucher du soleil.
La peinture-cocon enveloppera son corps pour finalement le laisser libre.
Pendant la promenade, avec un tablier aux empreintes d’oiseaux, elle portera les fruits vers ce lieu magique d’une terre compacte et les offrira au soleil. Elle portera la planète-mousse sur sa tête, comme une partie d’elle-même pour à la fin la blesser, la poignarder.
La femme-oiseau essaiera de s’envoler sans y parvenir…
et finalement la ligne rouge qui sort de son cœur-douleur, s’étendra traversant eau, terre, feu, ciel, pierre…
un fil de sang porté par des êtres vivants, animaux et végétaux … traversant la planète avec amour ? avec le désir que tout ira bien ? Inconcevable pensée ? L’amour, toujours l’amour… ”

Delia Cancela, 2022

* artiste peintre argentine,1902-1988.
* Musée des Beaux Arts, Bs As, Argentine.
* Musée d’ Art Amalia de Fortabat, Bs As,Argentine.